Mahomet (Institut d’Optique) a effectué un stage à l’USTC en Chine

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Je m’appelle Mahomet BOUMARD et je suis étudiant en école d’Ingénieur à l’Institut d’Optique Graduate School (promo 2025) au sein de l’Université Paris Saclay. Mon école est spécialisée dans la valorisation des sciences de la lumière : la photonique. Je suis également la filière d’initiation à l’entrepreneuriat.

Dans quel cadre êtes-vous venu en Chine ?

J’ai eu la chance de réaliser entre mai et août 2024 un stage au NRSL (National Radiation Synchrotron Laboratory) de Hefei dans la région du Anhui en Chine. C’est un immense accélérateur de particules. Mon stage était sous la direction du Professeur Song Li parmi une équipe d’ingénieurs et chercheurs internationale.

J’étais déjà venu un an auparavant à l’USTC (University of Science and Technology of China) à Hefei pour un Summer Camp qui m’avait sensibilisé à la vie chinoise.

Pourquoi avez-vous choisi de partir en Chine dans le cadre d'un échange ?

J’aime beaucoup les voyages et découvrir d’autres cultures. J’avais un sentiment d’inachevé suite au Summer Camp car je n’avais pas directement travaillé dans une équipe, c’était plutôt une période de découverte. J’avais envie de me plonger dans la vie chinoise et en apprendre davantage sur leur façon de réfléchir et de travailler en collaborant.

En quoi consiste votre stage ?

C’est un stage de découverte sur la caractérisation de matériau 2D par Spectroscopie Raman. D’abord une phase bibliographique de compréhension de l’accélérateur de particules, puis du fonctionnement du spectromètre. Suivie d’une collaboration avec l’équipe internationale de notre maître de stage pour mieux saisir la confection de nos échantillons à analyser. Finalement l’analyse pure et dure et la rédaction de rapport.

Quelles différences relevez-vous entre les études en Chine et en France ?

J’ai beaucoup apprécié le côté « à la carte » de mon stage en Chine. Notre maître de stage ne cherchait pas à nous imposer des recherches mais plutôt à voir ce qui nous intéressait le plus parmi la richesse des applications des travaux de son équipe. Il nous envoyait beaucoup de bibliographie et nous a donné de précieux conseils pour nous acclimater au mieux dans son équipe.

Le campus de l’USTC est par ailleurs magnifique, très animé en activités. C’est une véritable petite ville qui rassemble tout ce dont a besoin un étudiant pour s’épanouir : loisir, cantines nombreuses et variées pour différents régimes alimentaires…

Que pouvez-vous nous dire de la vie étudiante en Chine ? (Comment est-ce organisé? Y participez-vous? Qu’est-ce que cela vous apporte?)

Nous avions des activités artistiques et sportives organisées par l’ « International College » de l’USTC. Des petits festivals internes à l’école ou des représentations pouvaient avoir lieu. Je me souviens de l’orchestre des étudiants qui fut magnifique à écouter sur scène. J’ai pu aller quelque temps à la salle de sport et l’université sollicite les étudiants lors d’événements : par exemple certains élèves internationaux ont chanté lors du Graduation Day..

Parlez-nous de votre vie en Chine ; quelles sont les différences entre la vie en Chine et la vie en France ?

En Chine, le téléphone tient une place quotidienne importante et installer certaines applications peut s’avérer indispensable :

- Alipay pour les paiements : plusieurs enseignes de restauration vous permettent de choisir votre menu dans une section qui leur est dédiée sur l’application. Il y a plusieurs mini-applications intégrées comme Didi qui vous permettra de commander un taxi en toute sécurité.

- WeChat : même utilisation pour les paiements avec la possibilité supplémentaire de communiquer. On vous demandera souvent votre WeChat dans la rue ou les festivités lorsqu’on remarquera que vous êtes étrangers! Les chinois sont très accueillants et amusés lorsqu’ils croisent des étrangers. Il ne faut pas mésinterpréter les regards, certains ne sont simplement pas habitués à voir d’autres textures de cheveux, couleurs de peau. Les enfants et même des adultes vous demanderont des photos avec bienveillance et curiosité.

- Trip pour commander hôtels et trains, on réserve toujours 2 semaines à l’avance

Le climat vers la mi-juillet est très chaud et très humide ; cela peut être perturbant si l’on n’est pas habitué.

Les transports (bus, métros) sont extrêmement propres et bien entretenus

Vous pourrez vous amuser et rencontrer des chinois en partageant un bon moment au KTV. Ces soirées karaokés sont moins populaires en France mais créent des moments incroyables qui nous rapprochent

Quels conseils donneriez-vous aux étudiants des écoles de ParisTech qui souhaitent venir en Chine dans le cadre de leurs études ?

Déjà, n’hésitez pas à postuler. C’est un moyen de se dépayser et surtout d’apprendre d’autres cultures. On voit toujours un pays de façon biaisée avant d’y être venu. Collaborer dans des équipes internationales est fondamental dans notre société actuelle, cela booste l’acquisition de nouvelles compétences et ouvre la porte à de nombreuses réflexions et discussions intéressantes.

J’étais au début réticent car j’avais peur du coût financier qu’un départ en Chine représenterait. Toutefois, j’ai eu la chance de bénéficier d’une bourse de l’Institut d’Optique et de l’USTC, qui a couvert mes dépenses. Ne vous censurez pas et postulez, renseignez vous sur les différentes aides qui existent. Il y a beaucoup d’opportunités de travail à saisir en Asie. Il faut fouiller, être curieux pour les trouver voire les créer !

En ce qui concerne l’USTC, l’université offre une pléthore d’opportunités pour les étudiants internationaux et dans tous les domaines.